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- Comment se rendre visible en Nouvelle-Calédonie ?
Ce matin, j’ai eu le plaisir d’être invitée sur NC Première (rubrique Questions/Réponses) pour parler d’un sujet qui touche toutes les entreprises calédoniennes : comment se rendre visible en ligne en ligne. Avec Sidji Chimenti, nous avons échangé sur les particularités du marché local, les bons réflexes à adopter pour bâtir sa présence digitale, et les erreurs à éviter quand on se lance sur les réseaux sociaux. On parle du classement des réseaux les plus utilisés en Nouvelle-Calédonie, comment choisir le bon canal selon sa cible, astuces pour créer du contenu simple et efficace. Et quelques conseils pour préparer sa communication pour Noël. Un échange concret, ancré dans la réalité du marché calédonien, que je vous partage ici dans son intégralité. Sidji Chimenti (NC 1e) : Comment définir le marché digital calédonien ? Marie Di Maggio : Le réflexe calédonien, c’est sans hésiter Facebook . C’est le réseau social le plus utilisé ici, aussi bien par les particuliers que par les entreprises et les institutions. Il reste le point de contact numéro un pour suivre une marque, poser une question ou découvrir une nouveauté. Derrière lui, on retrouve LinkedIn , qui connaît une vraie montée en puissance ces dernières années. Les professionnels calédoniens y sont de plus en plus actifs, surtout dans les secteurs B2B et institutionnels. C’est un espace plus sérieux, où l’on parle projets, partenariats et opportunités. Enfin, TikTok gagne rapidement du terrain, notamment auprès des jeunes entreprises, des artisans et des créateurs de contenu. Ces plateformes reposent sur la vidéo et l’authenticité, des valeurs qui résonnent particulièrement en Calédonie. Et même si on n’en parle pas souvent, Pinterest mérite sa place dans le paysage : il est très intéressant pour les métiers visuels (artisanat, gastronomie, décoration, bien-être…). En quoi communiquer en Nouvelle-Calédonie diffère-t-il d’un marché plus grand ? La grande différence, c’est la proximité . Ici, on a l’habitude d’échanger directement avec les gens, de connaître les visages derrière les marques. La communication repose énormément sur la confiance et la recommandation. C’est aussi pour cela que les groupes Facebook jouent un rôle énorme . Des communautés comme Merci Copine ou Savez-vous où ? sont devenues de véritables vitrines locales. Une publication, une recommandation ou même un simple commentaire peut générer un vrai bouche-à-oreille digital. Communiquer en Calédonie, ce n’est donc pas seulement “faire de la pub”, c’est surtout s’intégrer à la conversation locale , montrer son authenticité et cultiver sa proximité avec les clients. C’est une force que n’ont pas forcément les grands marchés anonymes. Comment une petite entreprise peut-elle bâtir une présence en ligne sans gros budget ? Je recommande toujours de commencer petit , mais de commencer bien. Beaucoup d’entreprises se lancent sur tous les réseaux en même temps, pensant qu’il faut être partout pour être visible. En réalité, c’est souvent contre-productif : cela disperse les efforts, crée de la frustration, et rend la communication irrégulière. L’idéal est de choisir un seul réseau prioritaire, celui où votre cible se trouve vraiment, et de vous y tenir. Une publication par semaine bien pensée, avec un visuel et un message clair, vaut mieux qu’une présence aléatoire sur quatre plateformes différentes. Et à certaines périodes de l’année — comme les fêtes —, c’est plus efficace de préparer une petite offre spéciale ou une promotion ciblée plutôt que de multiplier les messages. La clé, c’est la constance : même avec peu de moyens, la régularité donne une impression de professionnalisme et inspire confiance. Le choix du réseau dépend donc de la cible ? Oui, absolument. C’est même la première question à se poser : Où est mon client idéal ? Si vous ciblez des entreprises, LinkedIn est incontournable. Si vous parlez à un public local, familial ou communautaire, Facebook ou TikTok sont plus adaptés. Et encore une fois, Pinterest est un trésor sous-exploité : c’est un moteur de recherche visuel idéal pour générer du trafic vers votre site, notamment si vous proposez des produits ou des inspirations (recettes, décoration, idées cadeaux, etc.). La régularité, c’est vraiment si important ? Oui, parce que c’est un signal de vitalité. Quand un client arrive sur une page Facebook dont la dernière publication remonte à plusieurs mois, il se demande naturellement si l’entreprise est encore en activité. Cela crée un doute, et le doute fait fuir. Une communication régulière, même minimale, rassure. Elle montre que vous êtes présent, réactif et à l’écoute. Et dans un marché aussi connecté que le nôtre, cette présence compte énormément. En résumé : il vaut mieux publier peu, mais souvent, plutôt que de disparaître plusieurs mois ou laisser la place à la concurrence. Quels conseils donneriez-vous à une entreprise locale à l’approche des fêtes ? Je dirais de préparer son offre commerciale dès maintenant. Ne pas attendre décembre pour improviser une promotion. Il faut anticiper, réfléchir à une proposition claire et attractive : un pack, une remise, un service complémentaire ou une idée cadeau bien présentée. C’est aussi le moment de retravailler la mise en scène de vos produits : un joli visuel, une ambiance de fête, un message qui met en avant l’expérience que vous offrez. Et surtout, pensez au client avant tout : qu’est-ce qui lui faciliterait la vie ou lui ferait plaisir à cette période ? C’est ça qui fera la différence. Pour valoriser ses produits, vaut-il mieux miser sur la photo ou la vidéo ? La vidéo est souvent plus rentable. Quand on tourne une courte séquence d’une minute, on peut ensuite en extraire plusieurs photos à partir des plans. C’est un gain de temps, mais aussi de cohérence visuelle : tout est dans la même ambiance. Et puis, la vidéo humanise : on y voit les gestes, les sourires, la réalité du terrain. C’est ce que recherchent les internautes aujourd’hui, surtout en Calédonie où le lien humain est essentiel. Être visible, ce n’est pas une question de budget, c’est une question de stratégie. Il faut savoir où concentrer ses efforts, être régulier, et surtout montrer son savoir-faire. Comme on dit souvent en marketing : “Show, don’t tell.” Montrez votre valeur, plutôt que de la décrire. Faut-il passer par un photographe ? Pas nécessairement. Les smartphones actuels permettent de faire de très belles prises, à condition de respecter quelques règles simples : bien cadrer, gérer la lumière, éviter les objets parasites à l’arrière-plan, et surtout, soigner la cohérence entre vos visuels et votre image de marque. Je conseille d’éviter les banques d’images impersonnelles : elles sont jolies, mais souvent froides et génériques. Le public calédonien s’identifie beaucoup mieux à des visuels authentiques, pris localement, dans de vrais décors. Faut-il ajouter le logo de l’entreprise sur chaque visuel ? Pas forcément. Sur les réseaux, le nom du compte et la photo de profil s’affichent déjà, donc inutile de surcharger. Il vaut mieux mettre en avant les informations essentielles : le produit, le prix, la date de l’offre, ou encore l’appel à l’action. Côté design, privilégiez la simplicité et les couleurs vives . Le visuel a pour mission d’attirer l’œil, pas d’expliquer. La légende, elle, complète le message. Ensemble, les deux forment un duo efficace. Combien de photos faut-il montrer pour un produit ? Pas besoin d’en poster cinquante, mais il faut varier les angles et les perspectives. Prenez plusieurs photos, déplacez-vous autour du sujet, testez différentes lumières. Vous aurez ainsi du choix pour vos publications. Et si un détail gâche le rendu, Canva permet aujourd’hui d’effacer ou de recadrer en un clic. L’important, c’est de produire régulièrement du contenu exploitable , sans chercher la perfection à tout prix. Comment bien structurer une publication ? Un bon post repose sur deux éléments : un visuel accrocheur et un texte clair. Le visuel attire, le texte convertit. Dans votre légende, posez les bases : De quoi parle-t-on ? À qui ? Quand ? Comment ? Où ? Puis terminez par un appel à l’action concret : appeler, réserver, acheter, s’inscrire… Et si vous faites une offre promotionnelle, indiquez toujours la durée de validité. Cela évite les malentendus et incite à passer à l’action rapidement. Et quand on n’a pas les moyens d’embaucher un professionnel ? Il existe aujourd’hui de nombreuses formations locales qui permettent de se former à la communication digitale à moindre coût. C’est un excellent investissement : comprendre comment fonctionne un réseau social, comment planifier son contenu ou comment sponsoriser une publication, c’est gagner en autonomie et en efficacité. Et surtout, cela évite de dépendre entièrement d’un prestataire extérieur. L’idée, c’est de savoir poser les bonnes bases pour gérer ensuite sa communication avec régularité. Vous animez justement ce type de formation ? Oui, je suis formatrice agréée DFPC et coach digitale pour les programmes Pro Sud et PPAT , proposés par la Province Sud. Ces programmes s’adressent aux TPE, artisans et acteurs du tourisme, et sont largement financés : en moyenne, les entreprises ne paient qu’environ 12 000 F pour un accompagnement régulier. On y apprend les fondamentaux : créer une page Facebook, paramétrer une publicité, comprendre les audiences et planifier sa communication pour le mois. C’est concret, local, et surtout, adapté à la réalité des entreprises calédoniennes. Un grand merci à Sidji pour sa confiance et à NC la 1e .

